Déclaration
    Saint-Vincent-et-les Grenadines
    Son Excellence
    Ralph Gonsalves
    Premier Ministre

    Résumé

    M. RALPH E. GONSALVES, Premier Ministre de Saint-Vincent-et-les Grenadines, a estimé que des courants pour le changement sont intervenus dans certaines régions de la planète, parfois pour le meilleur, comme au Soudan du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, parfois pour le pire avec des catastrophes naturelles, ouragans et tempêtes tropicales qui ont touché une nouvelle fois la région des Caraïbes.  Les Nations Unies se trouvent dans l’œil de ces turbulences géopolitiques et socioéconomiques, a-t-il souligné, en plaidant pour la médiation, trop souvent abandonnée prématurément au profit d’une solution militaire.  Les plus bruyants des champions de l’action militaire onéreuse et inutile sont ces mêmes dirigeants des puissances militaires qui cherchent à avoir la mainmise sur les ressources naturelles locales, a-t-il dénoncé.  Les aventures néocolonialistes et impérialistes ne triompheront jamais sur le droit des peuples à l’autodétermination et à la souveraineté, a-t-il dit.  Une résolution ferme de l’Assemblée générale envers la médiation marquerait le début de la fin pour le cercle vicieux de l’interventionnisme unilatéral, a-t-il insisté.  M. Gonsalves a aussi souligné que les effets de la crise financière se faisaient à présent sentir bien au-delà des multinationales, entraînant chômage, pauvreté et désespoir, particulièrement chez les jeunes, comme les violences qui ont éclaté dans le monde l’ont montré de Tottenham à Tripoli.  Après plus de trois ans de crise économique, nous pouvons maintenant affirmer que les réponses tièdes et timides apportées par les pays développés riches ont échoué à guérir l’économie mondiale, engendrant des conséquences inquiétantes sur les économies à revenus moyens très endettées, a-t-il dit.  Ces économies ne peuvent attendre une reprise hypothétique, car les petits États ont besoin d’un espace fiscal et politique pour leur développement, centré sur les populations, a-t-il souligné, regrettant que les institutions financières internationales n’en aient pas suffisamment mesuré l’importance.

    Remerciant la communauté internationale pour l’assistance dont Saint-Vincent-et-les Grenadines a bénéficié après le passage dévastateur de l’ouragan Thomas, M. Gonsalves a néanmoins indiqué que la reconstruction du pays, comme de la région, était loin d’être accomplie.  « Je reste choqué, a-t-il dit, par l’intransigeance des principaux responsables des émissions et des pays développés qui refusent d’assumer leurs responsabilités dans les changements climatiques. »  Nous n’avons plus beaucoup de temps, a-t-il prévenu, estimant que les citoyens du monde et nombre de gouvernements avaient perdu la foi dans des sommets interminables qui produisent peu de résultats tangibles.  Les promesses doivent être tenues, et si les paroles ne coûtent rien, le développement, lui, a un coût, a-t-il souligné.  Enfin, le Premier Ministre a accusé les Nations Unies d’être enfermées dans un marasme de stagnation, dénonçant un Conseil de sécurité fossilisé.  Il a demandé à intensifier les efforts pour venir en aide aux populations d’origine africaine partout dans le monde, notamment dans la corne de l’Afrique et en Haïti.  Il a aussi salué la demande d’admission de l’État de Palestine aux Nations Unies, plaidé pour la levée de l’embargo américain imposé à Cuba, et estimé qu’il n’y avait aucune justification pratique, juridique ou logique expliquant l’absence de Taiwan au sein des Nations Unies.

     

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2011/AG11153.doc.htm

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    Déclaration en anglais

    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Ralph Gonsalves (Premier Ministre), Saint-Vincent-et-les Grenadines
    Photo ONU

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