Déclaration
    Portugal
    Son Excellence
    Pedro Passos Coelho
    Premier Ministre

    Résumé

    M. PEDRA PASSOS COELHO, Premier Ministre du Portugal, félicitant tout d’abord la délégation du CNT libyen, a estimé que le peuple libyen avait fait preuve d’un courage exceptionnel et d’une ténacité sans précédent pour obtenir sa liberté et son droit à déterminer démocratiquement son destin.  Pour le Ministre, le plus grand défi à relever aujourd’hui au niveau de la planète est celui de l’emploi et de la relance de la croissance.  La crise économique et financière mondiale a prouvé à quel point le monde actuel est interconnecté et, pour sortir de cette crise, a-t-il dit, il faudrait ensemble trouver des solutions durables et structurées.  Il faudrait réduire les inégalités macroéconomiques, renforcer la sécurité monétaire et rééquilibrer le commerce mondial.  Soulignant que la croissance économique a un effet multiplicateur sur l’emploi, à la fois aux plans national et régional, le Ministre a insisté sur l’importance de la coordination économique à l’échelle mondiale.  La gouvernance mondiale suppose également, a-t-il estimé, la complémentarité et une meilleure coordination entre les Nations Unies, le G-20 et les groupes régionaux pertinents.  Pour le Portugal, il est capital d’impliquer les économies émergentes, le secteur privé et la société civile dans cette gouvernance mondiale.  Dans ce contexte, le Ministre a assuré que son pays ne ménageait aucun effort pour respecter ses engagements pris vis-à-vis du Fonds monétaire international et de l’Union européenne, ajoutant que la crise « représente une opportunité pour le Portugal pour adapter son modèle économique et consolider l’économie du pays ».

    Le Ministre a ensuite remercié les États Membres d’avoir permis l’élection du Portugal afin de siéger au sein du Conseil de sécurité l’année dernière.  Depuis son accession au Conseil de sécurité, le Portugal s’engage en faveur de la complémentarité institutionnelle entre le Conseil et l’Assemblée générale, a-t-il assuré.  M. Coelho a estimé que « l’organe principal des Nations Unies pour le maintien de la paix et de la sécurité mondiales » doit engager une réforme.  Ainsi, sa délégation plaide en faveur d’un Conseil de sécurité plus efficace et plus représentatif.  « Sa composition devrait refléter de manière correcte les changements intervenus depuis sa création », a-t-il précisé, ajoutant qu’il lui semblait évident que le Brésil et l’Inde obtiennent un siège permanent et que le continent africain y soit représenté.  Revenant sur le « printemps arabe », le Ministre a déclaré que ces révoltes arabes avaient prouvé que la démocratie et les droits de l’homme ne sont pas des valeurs qui dépendent de la géographie, de l’ethnicité, de la religion ou encore du niveau de développement économique.  Il a poursuivi en souhaitant le « succès » du processus de paix au Moyen-Orient, rappelant que 60 ans sont passés et que ce n’est plus le moment de faire quelques pas en avant pour mieux reculer, ni pour un statu quo ou encore des actions unilatérales qui viennent saper les négociations.  « Nous ne devons pas réinventer la roue, la Feuille de route et les principes sont connus de tous », a-t-il rappelé.  La paix peut sembler difficile mais elle est à la portée des Palestiniens et des Israéliens.  La création d’un État palestinien est une promesse qui doit être tenue, de même que la sécurité d’Israël doit être assurée par la communauté internationale, a également soutenu le Ministre.  S’agissant de la demande d’adhésion de la Palestine à l’ONU, présentée hier par son Président, M. Mahmoud Abbas, le Premier Ministre a estimé qu’elle devrait être le résultat logique de négociations.  C’est pourquoi, il a interprété cette demande comme un souhait qui pourra se réaliser avec la signature d’un accord de paix.  En attendant cela, le Portugal est disposé à faciliter un meilleur statut de la Palestine au sein de l’Organisation.  La transformation du monde arabe appelle également l’Europe à redéfinir ses politiques de voisinage, a déclaré le Ministre, qui souhaite un renouveau de l’Union pour la Méditerranée (UPM).  Le Portugal, qui a connu sa transition démocratique en 1974, est conscient de l’importance des partenariats et des encouragements de la communauté internationale et assure qu’il est prêt à jouer ce rôle à son tour.  Face à la situation difficile en Syrie, le Ministre a demandé que le Conseil de sécurité prenne position et a lancé un appel au Gouvernement syrien pour mettre un terme à la violence et à la répression des aspirations démocratiques légitimes de son peuple.  Pour conclure, il a appelé le monde à ne ménager aucun effort pour soutenir les processus de transition et de démocratisation au Moyen-Orient.
     

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2011/AG11153.doc.htm

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    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Pedro Passos Coelho (Premier Ministre), Portugal
    Photo ONU

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